Aujourd’hui je viens de prendre conscience de quelque chose de fondamental pour mon équilibre.
En effet depuis hier soir, j’ai ressenti un genre de tornade creative.
J’ai un début de mieux-être, quelques idées et là boum : tout s’enflamme, ça part dans tous les sens, et je souhaite d’un coup accomplir tout ce que je n’ai pas réussi à faire ces quelques dernières années.
Comme si je réveillais un monstre : mes envies.
En moins de temps qu’il n’en faut, me voila sur 10 projets différents, sans vraiment trop savoir ni lequel choisir, ni par où commencer.
Je me disperse, je pars à droite, puis à gauche.
Mon esprit se met à flamber, mon corps se crispe, et me voilà en train de voyager dans ma tête dans tous les sens, pris dans un genre de feu qui ravage tout sur son passage.
Ceci devenant vite incontrolable, je me fais littéralement avaler.
Et je ne produis rien.
12h plus tard, après une nuit d’insomnie, et une matinée infertile, toujours en proie aux flammes de mon esprit, je prends desespéré une feuille et un stylo.
Je divise la feuille en 4, et tout en haut à gauche, je marque « urgent/important »
Urgent…
On est Dimanche, je suis chez moi, en train d’essayer d’y voir plus clair sur ma vie, mes projets…
… et là je prends conscience du sentiment qui me fait perdre la tête : le sentiment d’urgence.
Je me pose cette question qui agit tel un Kaizen à l’intérieur de mon esprit : qu’est-ce qui est vraiment urgent là maintenant?
Qu’est-ce qui est si urgent pour me mettre dans un tel état depuis plus de 10h?
…
…
…
Et je prends conscience que la seule chose vraiment urgente, là maintenant, c’est de prendre conscience qu’en réalité il n’y a pas d’urgence.
Il n’y a rien de vraiment urgent, là maintenant.
Cette prise de conscience m’équilibre, stoppe les flammes, et me fait tranquillement retrouver ma lucidité.
Oui j’ai plein d’idées, plein d’envies, plein de projets…
Mais rien qui ne soit suffisament urgent pour me tendre à ce point, me faire perdre mon équilibre, et potentiellement me faire perdre la raison.
Il n’y a rien d’urgent.
Je reste 1 minute, 2 minutes, 3 minutes avec cette pensée, instinctivement je vais prendre l’air, et magie, cette tempête intérieure se stoppe.
Les flammes s’estompent, le feu s’équilibre.
Je crois que j’ai trouvé mon antidote : il n’y a rien d’urgent là maintenant.
Je décide d’écrire ces quelques lignes, et cela me suffit.
Cette prise de conscience était finalement l’urgence.
Il n’y a rien d’urgent, là maintenant.
Je reconnais très bien ce tourbillon dont tu parle. « Il n’y a rien d’urgent », certes, mais ce sentiment d’urgence dans cette envie effrénée de créer, cette nécessité créative soudaine, peut également être un moteur pour commencer ses créations sans attendre aussi…
Une par une, en prenant le temps de ne pas se faire happer monstrueusement par elles. ☺
Comme un appel fugace de ton corps, de ton esprit!